Le Salon Botul
Les Amis de Botul vous invitent à rencontrer

Jérôme Karsenti
Pénaliste Avocat historique de l’association anti-corruption Anticor
A partir des nombreuses procédures auxquelles il a participé depuis 20 ans il interviendra sur le thème :
Corruption des figures nationales et des potentats locaux : la lutte judiciaire et citoyenne
Jeudi 16 février 2023 à 20h30
Centre des Récollets 150-154 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris (métro Gare de l’Est)
Botul, Le Tellier et les prix littéraires
Que le premier qui n'a pas rêvé d’un succès littéraire lui lance la première pierre! Que les jaloux ravalent leur jalousie! Que les envieux rangent leur calculette! Ravis, nous assistons depuis l’automne 2020 à l'apothéose de l’ami Hervé, botulien des premières heures, c'est-à-dire dès 1996, pour ceux qui ont raté le début. À l'époque, il déployait ses talents sur France Culture aux «Papous dans la tête», ainsi qu’à l'Oulipo. Ces jeux littéraires ne lui suffisant plus, il décrocha vers le roman et la confession autobiographique. Le succès fut d'estime, comme pour lui signifier qu'on ne quitte pas facilement la tunique de champion oulipique. «L'Anomalie» garde l'esprit de cette austère coterie mais de façon subliminale. Le romanesque ne s’y laisse pas bouffer par la Contrainte. Résultat: le grand public est au rendez-vous, ce qui suppose une belle entente avec l’éditeur et le labour obstiné du champ littéraire parisien. Hervé ne recula devant aucun sacrifice: cocktails assommants, petits fours rassis, champagne tiède et déjeuners interminables avec des attachées de presse. Candidat au Goncourt, puis finaliste, puis lauréat est un métier qui demande patience et persévérance. Bravo l'artiste!
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Après Louise Labé, Botul dans la Pléiade?
La polémique rebondit : est-il justifié d’éditer les œuvres complètes de Louise Labé dans la prestigieuse collection la Pléiade de Gallimard ? Est-ce une bonne idée d'en avoir confié l’édition à une chercheuse qui conteste l'existence même de cette écrivaine de la Renaissance ? Mireille Huchon, professeure à la Sorbonne et spécialiste notamment de Rabelais, soutient depuis des années qu’une « Louise Labé » n’est qu’un prête-nom utilisé par un groupe de poètes facétieux des années 1560. Le canular imaginé par ces messieurs, - Maurice Scève, Pontus de Tyard, Guillaume des Autels – est d’autant mieux ficelé que Louise Labé (son nom est parfois écrit « Labbé ») a réellement existé à cette même époque dans la bonne ville de Lyon. Mais professionnellement, c’était une « courtisane ». La question est de savoir si elle pouvait être en même temps l’auteure de ces vers torrides : «Baise-m’encor [c'est-à-dire « embrasse-moi »], rebaise moy, et baise / Donne m’en de tes plus savoureux … » Impossible, estime Mireille Huchon, car dans cette écriture sophistiquée, on devine la patte de poète(s) aguerris, nourris de Pétrarque et d’humanisme littéraire. Comment l’humble Louise Labé, issue d’une famille de cordier, élevée loin des livres, même devenue riche par la vente de ses charmes, aurait-t-elle été capable de caresser le langage « françois » avec autant de doigté ? « Misogynie ! » s’indigne Michèle Clément, autre universitaire mais opposée à la thèse de Mireille Huchon.
La messe est dite. Semble-t-il. En faisant appel à cette dernière, Gallimard a validé son argumentation. La preuve est donc faite qu’un auteur réputé fictif peut être consacré par la Pléiade. Dès lors, nous posons la question : qu’attend cet éditeur réputé sérieux pour publier les œuvres complètes de Jean-Baptiste Botul ? Et par n’importe comment : en cuir pleine peau et dorée à l'or sur papier bible s’il vous plait. F.P
Heidegger et le bricolage

Une enquête inédite de Christian Béthune & Gérard Frugier
Episode 2 : CUVETTE (SCHÜSSEL)
Le samedi 14 mars 1925, Jean-Baptiste Botul, de retour de Lairière dans son prototype De Dion-Bouton Torpédo, retrouvait ses amis du Teestube [salon de thé]. Heidegger avait obtenu un poste de professeur à l’Université de Marbourg (Marburg) et venait bricoler à Tübingen pour se détendre et oublier ses soucis domestiques. Marié depuis 2915 jours, il échappait, dès que l’occasion se présentait, à la tyrannie de son épouse Elfride, ainsi qu’à ses chaussettes de laine et à ses redoutables caleçons en laine de lapin angora, dont Martin s’empressait de se débarrasser lorsqu’il s’éloignait du foyer conjugal. Martin entreprit de changer la cuvette des Toiletten qui fuyait. C’est entouré de Jean-Baptiste et de Gudrun portant la lampe à pétrole qu’il commença le démontage de la cuvette. Il commentait l’avancée de ses travaux tandis que Jean-Baptiste corrigeait son allemand en lui prodiguant des conseils qui ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Les notes de Gudrun, un temps agacée par la rumeur de liaison entre Jean-Baptiste et Lou Andreas-Salomé, nous ont permis de retranscrire ce dialogue. Botul intervint à deux niveaux : un recadrage sémantique botulien des propos de Martin (R.S.B.) suivi d’un commentaire philosophique botulien (C.P.B). Il pouvait traiter plusieurs sujets de front.
Martin posa son sac de dépannage en cuir (Reparaturtasche aus Leder) au pied de la cuvette et se glissa dans l’encoignure des murs. Il scruta méticuleusement le dispositif évacuateur, dominant la luminosité vacillante de la lampe à pétrole. Son attention se concentra sur son objectif.
Martin : – Ce n’est qu’en passant par-delà l’utilisable dans la préoccupation que l’être-au-monde* parvient à mettre au jour l’étant qui n’est plus que là-devant.
R.S.B. : – Je passe derrière la chasse d’eau pour fermer l’arrivée d’eau.
C.P.B. : – Il serait plus aisé d’alimenter le Teestube par une ligne électrique. Un interrupteur dévoilerait la lumière, mais ce dévoilement serait une mise en demeure de comparaître.
Le regard acéré de Martin saisit la situation. Il ferma l’arrivée d’eau...
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Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Que nous est-il permis d'espérer ?
A la demande des absents et des présents qui se sont endormis, nous publions bien volontiers la version écrite de cet exposé prononcé au salon Botul du 12 avril 2018.
Chers amis,
Nous fêtons cette année les 20 ans du salon Botul. Nous avons invité, mois après mois, le nombre respectable de 158 orateurs. Depuis janvier 1998, 158 fois, le coup de cloche a retenti, la causerie a duré une heure trente (le sablier faisant foi), jusqu’au buffet chaud servi par notre brigade culinaire. Quelle aventure! Faisons un bilan d’étape. Parlons de nous, puisqu’il n’y a que cela qui nous intéresse. Qui sommes-nous? Je procéde par élimination. Nous ne sommes pas une start up. Nous ne vendons pas de produits dérivés (tee shirts, mugs, gamme de parfums, pin’s, porte-clefs.) Nous nous n’avons pas déposé la marque «Botul» à l’INPI (Institut national de la propriété industrielle). Pendant nos réunions, on n’entend pas les mots bottom up, buzz, pitch, crowdfunding, helpers, business angel etc. Nous ne sommes pas davantage une secte. Nous n’avons pas de gourou. Je ne suis que président de l’association et je mène une vie ascétique. Je n’applique pas les ficelles du métier de gourou: détecter dans chaque recrue le point faible, qui permet de la manipuler, de lui soutirer ses économies et de lui promettre une vie pleine de sea, de sex et de sun. Nous ne développons pas de paranoïa de groupe, ce qui est peut-être dommage pour la cohésion du groupe. Nous ne nous répétons pas chaque matin: «Nous sommes les purs, les autres sont les impurs. Nous sommes les élus, ils sont les ignorants. Nous serons sauvés, ils sont foutus.» Nous ne nous croyons pas victimes d’un complot, ni d’une conspiration du silence. Quel dommage! (...)
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Biographie
Jean-Baptiste BOTUL est né dans l'indifférence généralele 15 août 1896 à Lairière (Aude) au coeur des Corbières. C'est sur cette terre cathare qu'il mourut dans l'indifférence générale le 15 août 1947.
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Les invités du salon Botul
2018 (20e année)
151. Philippe Sollers 150. Frédéric Pagès 149. Jacqueline Chabbi 148. Ali Magoudi 147. David Lopez
2017
146. Claude Habib 145. Pacôme Thiellement 144. Christophe Clerc/ Olivier Favereau 143. Benjamin Bayart 142. Raphaël Imbert 141. Jérôme Prieur 140. Mark Alizart 139. Vincent Martigny
2016
138. Thierry Paquot 137. Frank Samson 136. Tobie Nathan 135. Yann Kerninon 134. Pierre Manent 133. Magali Molinié 132. Frédéric Gros
Dernier livre traduit
Η σεξουαλική ζωή του Καντ
Jean-Baptiste Botul επιμέλεια: Frédéric Pagès μετάφραση: Ιωάννα Αβραμίδου επιμέλεια: Αρετή Μπουκάλα
Éditeur: Νεφέλη (2012)
Το κείμενο που παρουσιάζουμε για πρώτη φορά στο ελληνικό κοινό, συγκαταλέγεται στα όψιμα έργα του Ζαν-Μπατίστ Μποτύλ, της περιόδου εκείνης μετά το 1937 για την οποία τελικά γνωρίζουμε λίγα πράγματα. Πρόκειται για έναν κύκλο οκτώ ομιλιών τις οποίες εκφώνησε ο Μποτύλ στην Παραγουάη τον Μάιο του 1946, πιθανώς από τις 10 έως τις 15, ένα χρόνο πριν από το θάνατό του. Το κοινό του Μποτύλ αποτελούνταν αποκλειστικά από Γερμανούς μετανάστες, θαυμαστές του Καντ, που ζούσαν με τον τρόπο του φιλοσόφου από το Καίνιγκσμπεργκ. Οι περισσότεροι προέρχονταν από αυτή την πόλη, την οποία εγκατέλειψαν σ' έναν κατακλυσμό πυρός και σιδήρου το 1945, όταν ο Κόκκινος Στρατός κατέλαβε την πρωτεύουσα της πρώην Ανατολικής Πρωσίας, που αργότερα ονομάστηκε Καλίνινγκραντ.
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